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Love For Séries
2 août 2013

The Americans [Saison 1 - Bilan]

 the americans logo

 

Only duty and honor are real Mischa. Isn't that what we were told ? Irina


the americans saison 1 claudiathe americans saison 1 martha clark

The Americans a tout. Une chaîne qui la diffuse réputée prestigieuse, d’excellents acteurs (Margo Martindale, Keri Russel, Noah Emmerich en tête de liste), des intrigues ambitieuses, une réalisation magnifique, un sujet grave et passionnant. Seulement, il lui manque le petit truc pour qu’elle puisse devenir la série à s’arracher parmi les sériephiles, la série nominée à tous les Emmy Award, Golden Globes et autres soirée de récompenses connue et respectée, la série qui puisse s’ériger au niveau de séries comme Breaking Bad, Mad Men, Homeland ou bien Game Of Thrones, bref, LA série. Mais The Americans c’est autre chose. C’est tout d’abord des personnages qui apprennent à nous toucher, une série qui prend énormément son temps, qui ennuie des fois (le début de saison est ainsi assez faiblard), mais une série, qui une fois qu’on s’est pris dans l’intrigue, passionne. La fin de saison est ainsi presque parfaite malgré des enjeux assez faibles. J’aurais cru avoir droit à une série d’action, jouant sur les testostérones avec du sang qui gicle de partout (comme Banshee lancée elle aussi cette année sur Cinemax). Finalement c’est tout le contraire qui s’est produit.

A la manière de Fringe ou de Scandal, The Americans commence avec des épisodes assez procéduraux, chacun centré sur un « cas du jour » pour Elizabeth et Phillip, et pour le FBI certaines fois, avant de progressivement laisser place à des intrigues plus feuilletonnantes. Pour combler les quelques trous pendant ces premiers épisodes, on nous présente peu à peu des personnages clés dans l’histoire de nos deux héros et qui auront leur importance par la suite, comme Gregory, Nina ou Claudia. Il m’a fallu m’armer de patience cependant car après un très bon pilot, j’ai trouvé l’épisode deux correct mais long, le troisième épisode m’a (beaucoup) ennuyé  à part sur sa fin réussie mais prévisible, le quatrième malgré un beau sujet ne m’a pas totalement convaincu, j’ai su apprécié le cinquième et c’est à partir du sixième qu’à mon sens, la série est réellement devenue passionnante. C’est d’ailleurs pour ça que ma note n’est pas aussi élevée que je l’aurais souhaité. La suite de la saison est heureusement à la hauteur de mes espérances, avec seulement le huitième épisode un peu en dessous. Après ce cap passé, les masques commencent à tomber, les personnages s’assombrissent, le FBI s’approche de plus en plus d’Elizabeth et de Phillip, qui sont de plus en plus en danger, puis vient le final, étrangement sobre mais satisfaisant qui lance avec entrain la nouvelle saison.

Une des grandes réussites de The Americans, on la doit tout d’abord à son créateur, un vrai agent de la CIA lors de la Guerre Froide, qui retranscrit comme dans la réalité les péripéties que rencontrent le FBI et les agents du KGB, ainsi que la Russie et les Etats-Unis lors de cette période. Joe Weisberg réussit également à nous faire comprendre et ressentir les sentiments des deux camps ennemis, et la notion du qui est le gentil ? Qui est le méchant est bien présente et elle est passionnante. Le sujet semble donc parfaitement maitrisé, sans fausses notes ni erreurs dans l’époque. Et ça fait du bien. La tentative d’assassinat du président Reagan est ainsi au centre de l’épisode 4 tandis que chaque camp se demande quel est celui qui est responsable du meurtre, et si la guerre va éclater sous peu. Le dernier épisode nous annonce également, au détour d’une phrase, ce qu’il va se passer entre la Russie et les Etats-Unis par la suite, la course à l’aérospatial.  Hâte d’y être.  Sans ça, peut être que The Americans ne serait pas aussi excellente. Autre bonne chose, la série s’est annoncée beaucoup moins prévisible qu’elle ne le semblait au premier abord. On pensait tous qu’Elizabeth et Phillip allait continuer leurs affaires toute la saison, puis que leur voisin du FBI, Stan commencerait à avoir quelques suspicions puis finir par les démasquer dans le season finale. Finalement, tandis que Phillip et Elizabeth se rapproche peu à peu et commencent à tomber amoureux, c’est Stan qui commence à tout perdre et finir par commettre un crime. Mention spéciale à Noah Emmerich, bouleversant et digne d’être nommé au Emmy, notamment dans son épisode, le neuvième. Pour mon plus grand plaisir, sa femme a pris de l’ampleur au fil des épisodes, et elle a réussi à prendre sa place dans la série. Les échanges entre Stan et Sandra étaient particulièrement réussis, en réunissant des points sensibles dans la vie d’un couple comme la lassitude, le travail, l’infidélité. J’espère qu’elle sera plus importante dans la saison 2, car elle possède du potentiel, et Susan Misner est une bonne actrice, en plus.

the americans saison 1 stan FBIthe americans saison 1 elizabeth

Introduite dans l’épisode deux, Nina a pris elle aussi une importance considérable par la suite. Son personnage est sans doute un des plus fascinants de la série, et un des plus bouleversants. Chapeau bas à Annet Mahendry véritable révélation de la série. Sa relation avec Stan était également une belle réussite, puisque je ne l’imaginais pas du tout avec lui, et la tournure du couple en est encore plus passionnante.  Son avenir reste flou tout de même, surtout quand l’on sait qu’elle va devenir un des personnages principaux dans la deuxième saison. Affaire à suivre … Une autre actrice remarquable de la série, Margo Martindale. Récompensée par un Emmy Award pour sa participation dans Justified diffusée elle aussi sur FX, c’était un plaisir de la suivre pendant toute cette saison. Méchante ? Gentille ? Comme personne n’est noir ou blanc dans la série ou partout ailleurs, elle sèmera le trouble toute la saison. Une scène dans le season finale en particulier, mériterait qu’elle en remporte un autre ! Là aussi son avenir reste complètement flou, surtout que les circonstances veulent qu’elle quitte la série pour bientôt. J’aurai préféré qu’elle reste un peu, à moins que l’on continue à la suivre de retour en Russie. Bien que peu probable. Malheureusement. Et comme on ne dit jamais deux sans trois, il y a bien un troisième personnage féminin qui sort du lot. Alison Wright dans le rôle de l’autre fausse femme de Phillip s’est très bien débrouillée elle aussi. En tout cas, je me suis diablement attaché au personnage et je n’ose imaginer son futur quand elle apprendra la vérité sur son « mari ».

On aurait pu le croire mais non, les enfants de Phillip et Elizabeth ne sont pas en reste. Ok, Henry ne sert presque à rien dans l’histoire, mais c’est le cas avec tous les enfants dans les séries, non ? Sa sœur Paige est beaucoup plus intéressante (je passerai ses scènes avec le fils de Stan qui ne relèvent guère d’intérêt pour la série). Plus grande, elle voit très bien que quelque chose se trame sous ses yeux et que ses parents agissent de façon assez mystérieuse. La dernière scène de la saison ne laisse guère de doute, Paige va prendre de l’importance au cours de la prochaine saison en accentuant la dynamique familiale de la série. Ira-t-elle jusqu’à découvrir la supercherie ? Les scénaristes prendront-ils le chemin de facilité ? Ils ne l’ont jamais fait durant cette saison, alors j’y crois.

Malgré la Guerre Froide et des personnages secondaires passionnants, cette première saison comporte principalement sur la relation amoureuse compliquée de nos deux héros, Phillip et Elizabeth. Ils sont au centre du récit, et ils se découvrent chacun après 20 ans passé ensemble sur le sol américain comme nous on les découvre peu à peu. Chacun commet des erreurs suite aux erreurs que l’autre a commises avant lui, chacun est déçu par l’acte de l’autre, mais au final, ils en ressortent encore plus rapprochés que jamais. Intéressant de voir d’ailleurs que c’est grâce au travail que Phillip et Elizabeth se rapproche, alors que c’est à cause du travail qu’en face de chez eux, Stan et sa femme se déchirent. Je retiendrais particulièrement l’épisode sept où Phillip retrouve son premier grand amour et qu’à coup de flash-back on en découvre beaucoup plus sur lui. Même chose pour Elizabeth, avec sa relation amoureuse avec Gregory ainsi que sa relation père-fille avec Viktor. Autre chose à retenir de cette première saison, les scènes entre Claudia et Elizabeth qui étaient toutes, absolument toutes, excellentes avec le jeu des deux actrices au sommet.

 Bref, The Americans a réussi son coup. Après un début assez longuet et pas franchement passionnant, la série s’accélère au milieu de la saison avant de s’enflammer et de devenir vraiment excellente. Servie par des acteurs tout aussi bouleversants les uns que les autres, The Americans s’affirme comme une des meilleures nouveautés de l’année.

 

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Verdict :étoile de notation 3

I know you better than you know yourself. And, you don't know me at all. Claudia

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