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Love For Séries
9 octobre 2013

Orange Is The New Black [Saison 1 - Bilan]

orange is the new black logo

 

 Piper Chapman écope de 15 mois de prison ferme pour avoir transporté de l'argent sale. Elle découvre brutalement les règles d'une prison pour femmes.

Other people aren’t the scariest part of prison. It’s coming face to face with who you really are. Piper


orange is the new black saison 1 daya johnorange is the new black saison 1 taystey

“Remember all their faces. Remember all their voices. Everything is different … the second time around.”

En lançant pour la première fois ce générique, sous fond de la  musique entêtante « You’ve got time » de Regina Spektor, et représentant des images de taulardes de toutes les origines et de tous les types, je ne savais pas dans quoi je m’engageais.  Je ne savais pas ce que j’allais découvrir et dans quoi je me lançais. Une magnifique série, terriblement humaine, avec un cast composé principalement de femmes (!) au nombre absolument monstrueux mais surtout absolument attachante, s’est révélée sous mes yeux. Une série passionnante, qui ne peut que séduire et toucher. Une série vivante, aux personnages forts et complexes. Et avec des acteurs incroyables. Orange Is The New Black. La petite série que personne n’a vu venir, et qui pourrait être une des meilleures surprises de l’année aux USA.

Netflix a fait son arrivée sur le marché des séries américaines avec ses premières créations originales il y a quelques temps, en faisant parler d’elle grâce à un concept innovant, pouvoir regarder les épisodes d’une saison en même temps sans attendre une semaine, comme ça, maintenant, bref quand on le veut. Et une série était sur toutes les lèvres, House Of Cards. Désignée comme un chef d’œuvre, une révolution parmi les séries, une claque télévisuelle, la série me sort par les yeux à présent et je ne sais pas si un jour je dépasserai les 5 premières minutes du pilot. Même constat avec Homeland il y a de cela 2 ans dans un autre contexte et sur Showtime cette fois, mais le vent semble avoir tourné pour la série (je garde quand même un petit taux d’énervement à son encontre mais ce n’est presque rien maintenant). En parallèle, nous avons eu droit à une autre création originale, Hemlock Grove, une série d’épouvante surfant sur la vague American Horror Story, indigeste et peu excitante que l’on oubliera sans doute très vite. Bates Motel dans le même registre, celui de l’horreur s’en est bien mieux sorti. Et puis il y a eu le reboot d’autres séries comme Arrested Developpement. Mais c’est véritablement avec Orange Is The New Black que je trouve que Netflix s’est réellement imposée. Signée par la créatrice de Weeds, série qui s’est terminée l’année dernière après 8 bonnes saisons, (vous vous en rappelez j’espère ?), Jenji Kohan nous dresse ici un portrait de femmes attachantes, surprenantes, différentes, folles, égoïstes, et les enferment tous dans un même endroit, où l’on apprend à les connaitre une à une. Et elle réussit sa série avec brio. Orange Is The New Black n’est pas un Oz, ni un Rectify, ni Nancy Botwin en prison version 2.0. Et l’on la remercie pour ça d’ailleurs. Orange Is The New Black a sa propre identité sérielle, et elle pourrait s’imposer si elle continue sur cette lancée dans sa deuxième saison.

orange is the new black saison 1 miss claudetteorange is the new black saison 1 piper alex

Tout commence lorsque Piper doit aller purger une peine de 15 mois dans une prison carcérale pour femme pour avoir transporter de la drogue avec son ancienne petite amie, à l’époque où elle était lesbienne. Son arrivée dans la prison est une véritable découverte autant pour elle que pour nous. Il faut d’ailleurs avouer que la série réussit bien ceci, de nous faire rentrer dans son univers dès le départ. Cet univers étrange et angoissant nous devient presque familier avec le temps. Les personnes qui s’y trouvent, assez effrayantes au début pour la plupart, finissent par se montrer attachantes (oui même Tiffany la complètement tarée dans un sens) alors que d’autres détestables (en particulier les gardes, bien entendu). Les premiers épisodes nous montrent ainsi comment Piper essaye de s’en sortir et de s’apprivoiser cet univers, puis comment elle s’affirme dans la prison. Entre temps, elle apprend que son ex petite amie se trouve aussi dans cette prison. Et elle se retrouve également en cellule d’isolement lors d’un épisode, un moment de sa vie particulier parce que ce séjour fait basculer un peu son monde. Elle délire aussi un peu des fois. Elle chasse une poule également. Au fil des épisodes, elle commence à tout perdre, jusqu’à son dernier acte concluant dignement la saison sur un cliffhanger. Mais la grande qualité de Piper, c’est que les scénaristes n’ont pas rendu le personnage extrêmement bon et qui essaye de sauver cette prison par exemple, mais plutôt de nous la dépeindre comme un personnage égoïste et imbu de lui-même. Sa relation avec Alex nous le montre très bien quand elle la quitte le jour où sa mère meurt (pour de bonnes raisons certes, mais bon). Incapable de choisir, elle finira au fond du trou. Mais tant pis, Piper est quand même une personne et je me suis pris d’affection pour elle. Les dernières minutes du season finale sont extrêmement cruelles envers nous, et je me souviens d’avoir eu un coup de stress en attendant de voir le dénouement. La saison 2 se fait longue maintenant avec une telle fin d’épisode.

On pourrait d’ailleurs diviser les personnages de la série en deux catégories, ceux dans la prison et ceux à l’extérieur de la prison. Ce sont certainement ces derniers qui sont les moins bons de tous. Larry, le fiancé de Piper est un bon type lui promettant qu’il l’attendra pendant ces long mois. Se révélant exaspérant par moments, il réussira quand même à nous délivrer de bons moments comme lorsqu’il se met à regarder Mad Men sans Piper ou lorsqu’il est en interaction avec le frère de sa fiancée. La question de l’éloignement et de l’incompréhension a été bien gérée par les scénaristes mais la rupture à la fin de la saison reste un petit peu clichée. A part ça, il n’y a guère grand monde de super bien et de super développé qui se trouvent à l’extérieur de la prison. En ce qui concerne les personnes dans la prison, il n’y quasiment rien à redire. Pour ceux qui ont eu la chance d’avoir leur épisode spécial, on ne peut que saluer les scénaristes. De leur passé, aux raisons de leur arrestations (parfois suggérées), c’est toujours très finement et subtilement écrit. Je crois d’ailleurs ne pas avoir trouvé d’épisodes vraiment en dessous. Mention spéciale à l’épisode 3, absolument brillant, sur Sophia, ou celui sur Miller, bouleversant. Le sixième est sans doute lui le plus drôle. Watson et Miss Claudette (qui m’a sans doute fait le plus de mal tant son destin est cruel) m’ont aussi bien plu. Taystey et Poussey ont aussi fait leur show toute la saison (le départ de Taystey était un moment déchirant d’ailleurs). Mais bon, impossible de choisir, ils sont tous excellents. Et aucun ne peut laisser indifférent non plus. Et vu le nombre de détenues, il y a pas mal de boulot. Crazy Eyes mérite d’en avoir un ! Et aussi, il faudrait qu’une véritable guerre se déclenche entre les clans, ce serait pas mal non ? Les petits évènements comme le vote des présidentes ou bien les organisations des fêtes livraient notamment de très bons moments. L'histoire d'amour de Daya et de John est sans doute une des intrigues les plus touchantes, qui prend un tournant inattendu au milieu de la saison. Le personnage de Red était aussi quelque chose. En dehors des détenues, les gardes et autres personnels du centre de détention ont aussi eu leur place dans l’équation. Pornstache/Mendez bien sûr, un des personnages les plus à claquer mais qui révèle une part de gentillesse au fil du temps avant de redevenir un connard de première, Sam Healy d’abord sympathique au premier abord révèle son vrai visage à la fin de la saison et nous donne beaucoup de raisons pour le haïr. Puis la directrice, très absente toute la saison, avant que la série-nous laisse supposer qu’elle est loin d’être une bonne samaritaine et qu’elle a fait quelques mauvaises choses dans son propre intérêt. Va-t-elle devenir une résidente à plein temps de la prison ? Ce serait très drôle à voir, si cette intrigue est poursuivie dans la seconde saison.

Orange Is The New Black est définitivement une très bonne série, sachant mêler la comédie au drame en un clin d’œil. Durant ces 13 épisodes de cette première saison de haute volée, il a été difficile de choisir un personnage préféré tant ils sont tous formidables. Presque rien à redire. Il va falloir l’avoir à l’œil maintenant.

 

orange is the new black saison 1 watsonorange is the new black saison 1 sophia


Verdict : étoile de notation 3

Visuel Netflix

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