Quatre femmes de ménage d'origine latine travaillent pour de riches familles au coeur de luxueuses villas de Beverly Hills. Lorsque l'une de leurs amies est tuée dans des circonstances mystérieuses, elles s'interrogent sur leurs rêves et leurs espoirs déçus, sur leurs patrons, tous plus névrosés les uns que les autres, et sur leur avenir...
You'll have to forgive my wife. She is drunk ... and evil.
Des somptueuses villas, des gens riche, un meurtre, une petite musique d’ambiance. Non non, ce n’est pas le téléfilm réunion ou un ancien épisode de Desperate Housewives. Voilà Devious Maids ! Ce cher Marc Cherry n’aura pas eu à aller chercher bien loin pour inventer une nouvelle série. On prend les mêmes, on change quelques trucs, et puis c’est plié, prêt à la vente. ABC avait dit stop, et n’avait finalement pas commandé la série. Pourquoi ? Sans doute parce qu’elle comporte trop de comparaisons et peu d’innovation. On a vu et revu tout ça pendant 8 ans. On les connait les tours de Marc Cherry, on les connait ses petites entourloupes. C’est presque dommage, car ce pilot est quand même assez sympathique à suivre. C’est efficace, c’est rapide, ça passe bien. Bref une petite série de l’été, qui ne prend pas la tête et qui détend. Comme Body Of Proof, Hawaï 5-0, Castle et toute la clique des séries procédurales mais très sympathiques. C’est clair que si elle avait débarquée à une autre période, elle serait vite passée à la trappe. Mais je serais là, et je regarderai les aventures de ces cinq femmes de ménages et leurs patrons légèrement caricaturaux pendant quelques semaines. Si la série reste fidèle à ce genre d’épisodes du moins. On est jamais à l’abri d’un épisode complètement navrant et nul à chier. En ce qui concerne le mystère de la saison, c’est quasiment sur qu’il se terminera en pétard mouillé. A l’image de Desperate Housewives quoi (hormis celui de la saison 1, bien entendu, et celui de la saison 4 qui m’avait satisfait en fin de compte). La fin de l’épisode m’a d’ailleurs déjà bien déçue. J’aurais largement préféré que le personnage de Marisol soit un policier sous couverture. Non, au lieu de ça, elle est bien sous couverture mais en tant que policière mais en tant que maman revancharde en quête de la vérité. Ce qui serait cool, c’est que les autres voisins soient impliqués. C’est bon, j’arrête d’inventer encore des théories. Je serai déçu de toute façon.
La série, à défaut d’être originale, possède cependant de bons acteurs. L’interprète de Marisol, Ana Ortiz se débrouille bien. Elle est même assez charismatique. Je retiens également Roselyn Sanchez, que j’ai bien aimé dans son rôle de femme de ménage prête à tout pour se faire valoir auprès de son patron. Et son accent aussi, terriblement sexy. La mère et la fille, Doila et Valentina font passer un bon moment, malgré le manque flagrant d’invention. Hormis qu’elle soit femme de ménage, on ne voit pas la différence entre l’histoire d’amour de Valentina et celle des autres ados … En fait, c’est surtout pour la dernière de la bande, Rosie, que j’ai le plus de mal. Son intrigue déjà, est vraiment pourrie. Le jeu d’acteur de Dania Ramirez est vraiment très limité. Mais finalement, ce sont surtout du coté des riches que c’est vraiment fun. Les acteurs en font des tonnes, comme les personnages poussés à l’outrance dans leur avarice, méchanceté, perversité etc. On évitera là aussi pour l’originalité. Et pour la subtilité également. On voit bien depuis le début que ceux dont la domestique a été tuée font partis du complot. On voit bien aussi que l’ex de l’employeur de Michael a une grosse tendance à la folie. Meurtrière ? Pourquoi Michael lui cède tout ? Cette question se posera bien par la suite. En bref, Devious Maids pourrait très bien me satisfaire pendant l’été. Mais d’abord, il faut que je termine la tonne de séries en attente !
Mon mot de la fin : Sans être exceptionnelle, ni immanquable, Devious Maids reste sympathique à suivre. Marc Cherry n'a rien changé de ses vieilles habitudes, et ça devrait rester comme ça encore longtemps ...
